La semaine dernière, j'ai eu la chance d'être présent à un tournoi de golf bénéfice pour la Fondation de mon alma mater, l'école secondaire du Triolet, à Sherbrooke. Le tournoi se tenait au club de golf Venise. Ils annonçaient beau. Il a plu toute la journée. Ce sont des choses qui arrivent. Les similarités entre les météorologistes et les économistes ne cesseront jamais de me surprendre.
Ceux qui me connaissent savent que mes beaux jours de golfeur n'ont jamais vraiment existés et qu'ils sont maintenant loin derrière moi. Resté concentré sur une activité, que je ne maîtrise pas une seule seconde, pendant 4 heures de temps, c'est trop m'en demander. J'avais donc commandité un trou, le 5e, question de redonner à cette école qui a beaucoup façonné qui je suis aujourd'hui. Et parler avec des gens différents pendant 4 heures de temps, mettons que c'est plus dans ma palette de compétences!
Au fil des quatuors qui défilaient au fameux 5e trou, un petit par 4 en ligne droite qui aurait été trop facile si ce n'était du pouvoir magnétique du petit lac juste devant le tertre de départ, j'ai réalisé que les gens comprenaient trop peu le fonctionnement du courtage hypothécaire. Encore une fois, l'éducation financière est insuffisante et j'aime penser que c'est mon rôle, en tant que courtier, mais aussi en tant qu'ambassadeur de cette industrie, de faire rayonner le métier un peu mieux.
Une des questions qu'on m'a rapidement posée était la suivante: "Combien ça coûte, faire affaire avec un courtier hypothécaire?"
Je n'aime jamais dire que c'est gratuit parce que ça donne l'impression que c'est cheap. Or, un bon courtier hypothécaire donne de la valeur à son client. On pourra y revenir, mais j'en parlais justement dans un podcast réalisé avec Alexandre Lafitte qui verra le jour plus tard cette semaine. À suivre.
Mais concrètement, si mon travail est gratos, comment fais-je pour gagner ma vie? Les institutions financières paient leurs employés et leurs démarcheurs hypothécaires des salaires et des commissions pour dénicher des clients désireux de signer une hypothèque avec eux. Que ce soit le développement des affaires, l'analyse de crédit, la préqualification, mais aussi les avantages sociaux, l'adjoint(e), le bureau physique, les jours de vacances et de maladie, etc; ces coûts finissent par être dispendieux. En tant que courtier, nous recevons une commission, un pourcentage du financement hypothécaire réalisé. Un financement de 800 000$ sera plus payant qu'un financement de 75 000$. D'autres facteurs peuvent influencer le montant de la commission, le type de prêt, la longueur du terme, l'entente entre le cabinet et le prêteur, mais essentiellement, c'est un coût que l'institution prêteuse payerait de toutes façons à ses gens à l'interne. Au lieu de payer un employé, ils versent une commission à un spécialiste qui lui soumet une hypothèque qui est un match idéal pour l'emprunteur, et le prêteur.
Il y a des exceptions à ce fonctionnement. Dans les prêts commerciaux, les prêts privés et certains prêts alternatifs par exemple, le courtier hypothécaire vous avisera qu'il doit vous charger des honoraires. C'est legit. Mais dans 99.9% des cas, utiliser un courtier hypothécaire est gratuit et n'offre que des avantages. Comme j'ai dit à 144 golfeurs sous la pluie lundi dernier, pour quoi s'en passer!
Go Harfangs!
Merci et bonne semaine à tous.
P.S. Dès que l'épisode du podcast sera lancé, je viendrai mettre le lien ici.
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